Qu’elle soit connectée, électrique, autonome, douce ou évitée, la mobilité est au cœur de la transformation de notre société. C’est la raison pour laquelle Shake’Up, l’accélérateur de startups de Wavestone, a dédié sa 4e édition d’appel à projets aux Nouvelles Mobilités, afin d’identifier de nouvelles startups dans ce domaine et leur permettre de rejoindre Phoenix Mobility, startup récemment accélérée au sein de Shake’Up.
Un leitmotiv pour cet appel à projets : être résolument orienté vers les enjeux de demain, pour une mobilité « greener » (plus durable), safer (plus sûre), smarter (plus intelligente) et « for all » (plus inclusive).
46 candidatures principalement « green » et « smart » et axées « entreprises »
L’appel à projets a rassemblé 46 candidatures de startups, orientées vers la mobilité urbaine, adressant en tête la mobilité « greener » et « smarter », au travers de solutions principales digitales (application, plateforme…), suivi dans une moindre mesure par les enjeux « safer » et « for all ». Quel que soit l’enjeu qu’elles abordent, la majorité cible un même cœur de marché : les entreprises. Près de deux-tiers des startups proposent des solutions de mobilité B2B ou B2B2C, avec une double logique : optimiser les coûts de mobilité des entreprises et réduire leur empreinte carbone, en repensant la mobilité de leurs salariés.
Parmi les candidatures, 6 finalistes retenues et 2 vainqueurs : Wintics et Omni. Chaque gagnant vise à sa manière à répondre à un enjeu de demain, l’une en optimisant la gestion des infrastructures de mobilité, l’autre en réintégrant dans la mobilité quotidienne les personnes en fauteuil roulant.
Deux tendances majeures : les deux-roues et l’agrégation d’offres « Mobility as a service » axé entreprise
La 1ère tendance est la mobilité deux-roues, et notamment la mobilité douce (vélo, VAE, trottinettes…). Les solutions sur ce marché sont variées, avec des offres aussi bien hardware (Omni, Teebike, Velco) que software (Hamlit, Liberty Rider) ou encore mixtes (Spad Channel, Fredo, Starbolt). Plusieurs startups proposent même des offres combinées mobilité douce et deux-roues électriques pour offrir un large éventail de solutions de transport plus durables et adaptées à la ville.
La deuxième tendance qui s’affirme est la Mobility as a Service ou MaaS d’entreprise : de nombreuses startups s’adressent aux entreprises (Mobeelity, 1kmàpied, Search Cab/ex-Swiitch, MapLab) dans une logique de sensibilisation et d’accompagnement au changement des usages et besoins de mobilité des salariés, grâce à une palette diversifiée de solutions : analyse des usages des employés, diagnostic de l’empreinte carbone et des coûts, solution d’agrégation d’offres de transport… le tout inscrit dans une démarche RSE et un vrai plan de mobilité.
Des offres émergentes, d’autres moins marquées
D’autres axes, plus discrets, apparaissent. C’est le cas notamment pour le marché du covoiturage et de l’autopartage : marché qui était en « émergence » il y a quelques années, les quelques startups représentées dans ce secteur s’adressent désormais à des marchés « de niche », telles que les personnes à mobilité réduite (Mon Copilote) ou les enfants (Kidcab). Autre marché qui continue d’apparaître : la mobilité des biens (Diligo, Cocolis), confirmant ainsi l’enjeu des villes d’intégrer la progression des livraisons dans la mobilité des villes au travers de cet appels à projets. Une prise de conscience de plus en plus nette apparaît sur la nécessité de revoir la logistique urbaine pour faire faire à la congestion des zones urbaines et à l’enjeu du dernier kilomètre.
A l’inverse, certains secteurs semblent être absents. Grand absent de l’appel à projet : le véhicule connecté et autonome. Si le sujet continue de progresser, les startups françaises n’ont pas répondu présentes dans l’appel à projet. Une explication résiderait peut-être dans le fait qu’elles se rapprochent davantage des incubateurs du monde automobile.