Nous vous présentons la première édition du radar des services assurantiels des GAFA. Avec ce radar, nous portons avons la conviction que les leaders du numérique représentent de véritables opportunités pour le marché des assurances de biens et de personnes en ouvrant de nouvelles perspectives pour les particuliers et les professionnels dans les domaines tels que la prévention, le cashback, l’automobile, l’habitation et la cybersécurité.
Introduction
Avec un montant mondial total des primes assurantielles atteignant les 7,2 billions de dollars (6,7 billions d’euros) en 2022, le secteur des assurances est très attractif pour les GAFA. Ainsi, les partenariats entre assureurs et GAFA n’ont cessé d’augmenter. Grâce à leur puissance technologique et la maitrise des données de leurs clients, les géants du numérique ont un réel avantage et une plus-value à apporter aux assureurs traditionnels devant relever les défis de digitalisation ou encore de personnalisation de leurs offres.
Malgré de nombreux scandales et problématiques liées à la gestion des données personnelles, 30% des personnes dans le monde seraient aujourd’hui enclines à se tourner vers les GAFA pour des services d’assurances. Ce chiffre a notamment doublé depuis 2015 en Amérique du Nord et en Europe.
Si la force de frappe des GAFA peut donc représenter une menace pour les acteurs traditionnels dans le monde, en France, ces derniers restent néanmoins les assureurs préférés des consommateurs. En effet, 48% des Français privilégient les assureurs traditionnels lorsqu’ils envisagent de souscrire un contrat santé, tandis que seuls 4% mentionnent les GAFA comme alternative potentielle.
Objectifs et périmètre du radar
L’objectif de ce radar est d’analyser l’évolution et les stratégies d’entrée des GAFA dans le secteur assurantiel tout en mettant en avant les opportunités et avantages potentiels pour les assureurs traditionnels de s’associer aux GAFA.
Le périmètre du radar s’étend aux offres assurantielles des GAFA suivantes :
– Les parcours digitaux ou les offres digitales communiquées dans la presse
– Les offres B2B et B2C
– Les offres lobales ou propres à certains pays / zones géographiques
Après avoir analysé les différentes offres proposées par les GAFA, 5 enseignements se dégagent :
En proposant des réductions de cotisations, des services de cashback ou d’autres récompenses en fonction du comportement des clients enregistrés par l’IoT des GAFA (activité sportive, habitude de sommeil, etc.), les assureurs sont en mesure de mettre en place des offres plus attractives.
En capitalisant sur leurs plateformes digitales, les GAFA peuvent accélérer les parcours clients, proposer des comparateurs d’offres assurantielles ou encore faciliter la mise en place de chatbot pour les assureurs.
Avec une présence sur la quasi-totalité des segments d’offres assurantielles (cybersécurité, santé, automobile, etc.) et sur de nombreuses zones géographiques grâce à ses partenariats avec des assureurs, le géant du e-commerce est le GAFA le plus mature sur le secteur. Google se plaçant juste après.
Le secteur de la santé permet aux GAFA de démocratiser leur IoT (montres connectées, boitier d’assistance connecté, etc.) et le rendre plus accessible. En parallèle, les assureurs peuvent récolter un grand nombre de données afin de prévenir et calculer avec plus de précisions les risques associés aux clients.
Néanmoins, les GAFA se heurtent aux contraintes réglementaires qui entravent considérablement leur expansion sur le marché. Au cours des dernières années, pas moins de cinq mesures réglementaires ont été mises en place en Europe et aux États-Unis pour compenser l’influence écrasante des GAFA, encadrer et garantir l’utilisation des données des utilisateurs.
Quelques chiffres clés
48%
des Français privilégient les assureurs traditionnels lorsqu'ils envisagent de souscrire un contrat santé, tandis que seuls 4% mentionnent les GAFA comme alternative potentielle
27
filiales détenues par les GAFA au total ayant un impact direct sur le secteur de l'assurance
35
services assurantiels des grands acteurs du numérique analysées dans cette étude