L’IoT citoyen, un levier de création de valeur pour les Français !

Wavestone a déterminé les sources de valeur pour lesquelles l’IoT est un levier majeur ainsi que les mouvements de marché induits en France par cette technologie.

Ainsi, Wavestone donne des clés aux différents acteurs pour se lancer : cette analyse propose aux entreprises un levier de différenciation stratégique basé sur le principe de l’IoT citoyen, et montre aux usagers et collectivités qu’une voie résolument en rupture avec l’offre des géants du numérique existe et qu’ils peuvent oser l’IoT citoyen.

Souveraineté numérique avec des données hébergées en France, cybersécurité, transparence des algorithmes et des systèmes, conception dans le respect des règles d’éthique, possibilité pour l’utilisateur de gérer simplement sa confidentialité, mécanismes de contrôle des décisions, liens humains en complément des solutions connectées, … Tous ces éléments sont des déclinaisons de l’IoT citoyen.

Certains acteurs français sont déjà positionnés sur l’IoT citoyen et comptent bien offrir une alternative aux géants du numérique tels que le Groupe Vyv qui élabore un guide de la santé connectée pour rendre les patients acteurs de leur santé, Docapost et sa plateforme IoT le « Hub Numérique » qui héberge les données en France ou encore le Grand Lyon qui applique auprès de ses partenaires une politique de réutilisation des données avec redevances variables pour préserver un environnement concurrentiel sain. L’IoT sera ce que nous en ferons et l’IoT citoyen, Made in France, offre une véritable alternative aux géants du numérique.

Pour les entreprises, il s’agit d’adopter un positionnement business alternatif aux géants du numérique, à la fois argument de vente et garantie de respect de l’intérêt général.

Pour les citoyens et les collectivités, il s’agit de montrer qu’ils peuvent utiliser des solutions IoT responsables, leur permettant de rester maîtres de leurs données et des services utilisés.

Pour exploiter cette valeur, les géants du numérique consentent des investissements importants pour pénétrer les moyens de transport collectifs ou particuliers, les logements et les systèmes de santé. Voici d’ailleurs quelques mouvements observés sur le marché français :

• Côté mobilité, on assiste au passage d’une chaîne de valeur cloisonnée à un système d’alliances entre les constructeurs de véhicules, les gestionnaires d’infrastructures, les opérateurs de transports publics et les territoires, à l’image de PSA et Vinci Autoroutes qui collaborent sur le guidage automatique du véhicule à l’arrivée au péage de Saint-Arnoult, de Renault-Nissan avec Transdev, la Métropole de Rouen, la Région Normandie et la Matmut qui expérimentent le premier service de mobilité à la demande avec véhicules autonomes électriques sur routes ouvertes au public en Europe.

• Côté immobilier, les acteurs de la filière bâtiment opèrent une diversification vers l’aval selon 3 niveaux graduels : construction connectée, exploitation, et services à l’occupant. À titre d’exemples, Icade livre des bâtiments résidentiels avec un socle de connectivité ouvert et noue un partenariat avec MaSmartHome pour proposer un package flexible d’équipements connectés, ou encore Bouygues Immobilier via son offre Flexom qui connecte les nouveaux logements et laisse le choix à l’occupant d’utiliser ces services ou non.

• Côté santé, les industriels de la supervision de santé et de la thérapie sont confrontés à la concurrence de nouveaux entrants. Les industriels de l’électronique grand public, comme Nokia, proposent des objets de santé connectés et des applications orientés patient.